UNE ACTIVITÉ RÉGLEMENTÉE
Le titre de psychologue est protégé et réglementé par la loi 85-772 du 25 juillet 1985.
Un psychologue est un professionnel qui a suivi une formation universitaire de type bac + 5 à 10 et, dans de nombreux cas, une formation personnelle (développement personnel sous la forme d’une « analyse » ou psychothérapie)
- Art. 44. – I – L’usage professionnel du titre de psychologue, accompagné ou non d’un qualificatif, est réservé aux titulaires d’un diplôme, certificat ou titre sanctionnant une formation universitaire fondamentale et appliquée de haut niveau en psychologie préparant à la vie professionnelle et figurant sur une liste fixée par décret en Conseil d’Etat ou aux titulaires d’un diplôme étranger reconnu équivalent aux diplômes nationaux exigés.
Les psychologues doivent être enregistrés dans le répertoire ADELI, un numéro leur est attribué protégeant contre l’exercice illégal de la profession.
- Art. 44. – IV – L’usurpation du titre de psychologue est punie des peines encourues par le délit d’usurpation de titre prévu par l’article 433-17 du code pénal.
Le psychologue intervient dans des situations variables telles que questionnements individuels, relationnels, familiaux, difficultés ou symptômes actuels et/ou durable gérant la vie quotidienne du sujet.
Le psychologue adapte ses pratiques selon les courants de pensées auxquels il s’attache.Il est attentif aux difficultés d’autrui, connaît les techniques d’entretien.
Le psychologue peut recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou différents aspects de la personnalité de son patient.
Au centre de situations plus ou moins complexes, il intervient comme tiers médiateur, tout en assurant une objectivité et une neutralité dans sa compréhension du vécu du ou des sujets venus consulter. Il travaille en lien avec des partenaires professionnels vers qui orienter la personne et auxquels il peut faire appel selon les besoins évalués : médecin, psychiatre, pédopsychiatre, orthophoniste…
L’exercice de la profession de psychologue est régi par un code de déontologie adopté le 25 mars 1996 par les principales organisations professionnelles. Son objectif est de protéger le public et les psychologues contre les mauvais usages de la psychologie et l’abus des méthodes se réclamant de cette discipline sans pourtant y appartenir.
Pour plus de renseignements :
Le site du Syndicat National des Psychologues : http://www.psychologues.org/
Le code de déontologie : http://www.codededeontologiedespsychologues.fr/
Par ailleurs le psychologue préserve la vie privée des personnes en garantissant le respect du secret professionnel.
En fonction de sa spécialisation, le psychologue peut intervenir dans des domaines très variés : la santé, l’éducation, l’entreprise, la justice, la recherche et l’enseignement… Le psychologue qui offre des services de consultation travaille soit au sein des secteurs publics (hôpitaux, milieu scolaire), soit en cabinet privé.
Il étudie et aide à la compréhension du comportement humain, de la personnalité, des relations interpersonnelles et est en mesure d’identifier des pathologies mentales lorsque celui-ci s’est spécialisé en psychopathologie. Tout au long de sa carrière, le psychologue continue à se former, à actualiser ses connaissances et bénéficie d’une supervision avec un autre professionnel psychologue afin de réfléchir à sa pratique professionnelle.
L’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux titulaires d’un diplôme de docteur en médecine et les psychologues.
Le décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l’usage du titre de psychothérapeute précise les choses : « L’inscription sur le registre national des psychothérapeutes mentionné à l’article 52 de la loi du 9 août 2004 susvisée et subordonnée à la validation d’une formation en psychopathologie clinique de 400 heures minimum et d’un stage pratique d’une durée minimale correspondant à cinq mois effectué dans les conditions prévues à l’article 4. L’accès à cette formation est réservé aux titulaires d’un diplôme de niveau doctorat donnant le droit d’exercer la médecine en France ou d’un diplôme de niveau master dont la spécialité ou la mention est la psychologie ou la psychanalyse. »
LES MÉTIERS « PSY »
En plus du psychologue, il existe différents professionnels de santé. Même si leurs tâches se ressemblent sur plusieurs points, ils différent les uns des autres tant par leur formation que par leurs moyens d’intervention.
- Le psychiatre est un médecin spécialiste comme le cardiologue ou le chirurgien. De par sa formation, il est spécialisé dans le diagnostique et le traitement des troubles mentaux graves nécessitant, la plupart du temps, la prescription de médicaments. En France, l’exercice de la psychiatrie est protégé, ce qui veut dire que tous les psychiatres doivent être des médecins spécialistes membres de l’Ordre des médecins. Certains psychiatres ont une formation spécifique de psychothérapeute, mais ce n’est pas le cas de tous. C’est le seul à être remboursé par la Sécurité Sociale.
- Le psychanalyste utilise une des approches en psychothérapie, la psychanalyse, inventée par Sigmund Freud. Il s’agit presque toujours d’un psychiatre ou d’un psychologue qui a suivi une formation spécialisée en psychanalyse. Ni le titre ni l’exercice de la psychanalyse ne sont contrôlés en France. C’est chez le psychanalyste que l’on peut s’allonger sur un divan, une position censée favoriser la relaxation et l’abandon. Mais cette posture, gênante pour certains, n’est pas systématique, le psychanalyste peut proposer de procéder en face à face. Il est assis à côté ou derrière le patient, alors que ce dernier est invité à exprimer librement ses pensées, émotions, souvenirs et autres fantasmes. Pendant ce temps, le praticien intervient peu. Il guide uniquement le patient dans l’exploration de son inconscient en mettant l’accent sur ce qui lui semble intéressant. C’est ce qu’on appelle le processus de transfert : le psychanalyste ne détient pas les clefs que cherche le patient, les réponses sont enfouies en lui. Une cure dure ainsi plusieurs années, à raison de deux à trois séances par semaine, jusqu’à ce que l’analyste et l’analysant décident d’y mettre fin d’un commun accord.
- Et le psychothérapeute ? si un psychologue ou un psychiatre est aussi un psychothérapeute, un psychothérapeute n’est pas nécessairement psychologue ou psychiatre. Il existe aussi de nombreuses personnes qui se déclarent psychothérapeutes, suite à une formation spécifique de qualité variable, reconnue ou non par l’Etat. Ces formations concernent souvent un domaine précis : thérapie par l’hypnose, thérapie psychodynamique, thérapie humaniste… Ici, mieux vaut être prudent, car le titre de psychothérapeute n’est pas reconnu par la loi, et si l’on rencontre de très bons psychothérapeutes, on rencontre aussi des personnes n’ayant aucune formation solide.
A RETENIR
Des services d’épanouissement personnel, et autres méthodes de « psychothérapie » plus ou moins sérieuses ont vu le jour, alors que la psychologie se démocratise. Assurez-vous que la personne consultée a reçu une formation adéquate, qu’elle souscrit aux règles d’éthique du code de déontologie régissant sa profession.
Vos droits seront ainsi protégés en cas de litige, et vous serez en confiance, positivement impliqué dans vos efforts.
En ne consultant qu’un psychologue ou un psychiatre, vous limitez les risques de vous retrouver pris dans des thérapies parfois douteuses et vous bénéficierez des services d’une personne réellement formée.